Interview par Ludo Coenen
Du chocolat à Maasmechelen?
Alors, il faut aller voir Bart Janssen, un chocolatier passionné. J’ai littéralement grandi avec le chocolat, rit-il, tandis que le photographe vise son épouse Marieke et lui-même, en pleine activité dans leur atelier. Mon père était boulanger à Kotem, et son hobby était de créer des gourmandises en chocolat. Pendant mon adolescence, il a fabriqué un œuf de Pâques en chocolat de quatre mètres de haut, qui a même fait la une des journaux. Un tel exploit, je ne pourrais plus le réaliser aujourd’hui, car je n’ai pas le temps.
Bart était donc destiné à devenir chocolatier. Il est maintenant dans le métier depuis vingt ans. J’ai appris le métier à l’école de boulangerie d’Anvers. Pas pour reprendre la boulangerie de mon père, car je ne voulais pas. Pas non plus pour un diplôme de boulanger, mais bien pour devenir chocolatier. C’est ce que j’ai voulu depuis mon enfance. Je ne connaissais rien d’autre. J’ai grandi entouré de chocolat. Et c’est toujours du vrai chocolat belge, de chez Callebaut. Mon père l’utilisait déjà. À part la barre Koetjesreep, je n’ai jamais goûté d’autre chocolat. Pour moi, c’est le meilleur chocolat.
Dans sa boutique, les pralines sont évidemment à l’honneur. "La meilleure praline? Sans aucun doute la praliné aux noix fraîchement grillées, elle est délicieuse. Les pralines sont populaires tout au long de l’année. C’est pour ça que les gens viennent. Les pralines fourrées aux fruits, comme la fraise, la banane ou la framboise, sont très tendance en ce moment. Nous proposons aussi des produits de saison. Nous suivons les fêtes comme Noël, la Saint-Valentin et Pâques, mais aussi des moments spéciaux comme la fin de l’année scolaire. Nous avons remarqué aussi que les gens aiment avoir quelque chose d’unique, fait spécialement pour eux. L’un de nos best-sellers est le chocolat avec une photo imprimée dessus. Nous l’imprimons avec des colorants alimentaires.
Si vous voulez quelque chose d’exclusif de B-art Chocolates, demandez les escarpins en chocolat. C’est ce qui distingue Bart dans le monde des chocolatiers. Il y a deux ans, j’ai commencé à mouler ces chaussures à talons hauts, et cela a été un grand succès, avec même de l’intérêt venant de l’étranger. Une praline maasmecheloise? Hélas non. C’est dommage. On en a parlé un jour, mais le projet n’a jamais été concrétisé. Vous savez, j’aimerais bien faire quelque chose à ce sujet, mais cela ne peut pas se faire sans un partenaire externe pour promouvoir et commercialiser la praline. Je n’ai pas le temps pour ça. Pourtant, c’est une opportunité avec du potentiel. Il y a tellement d’endroits inspirants à Maasmechelen.
Le lieu préféré de Bart? J’en ai deux… Faire une promenade avec ma famille à Terhills le dimanche après-midi. Et comme je l’ai dit, j’ai grandi à Kotem, donc ce village et la Meuse me touchent particulièrement, ne serait-ce que pour les souvenirs d’enfance. Et une praline de la Meuse? Oui, pourquoi pas", sourit Bart.